NORTHANGER ABBEY

1 août 2015

Northanger Abbey de Jane Austen

Genre : classique

355 pages

Résumé

Une jeune provinciale de bonne famille est envoyée à Bath, prendre les eaux, pour faire son apprentissage du monde et des intermittences du coeur. L'héroïne se retrouve égarée au milieu de conjonctures qui la rabaissent aux yeux du lecteur. En toute occasion, elle se comporte en référence à son livre de chevet, 'Les mystères d'Udolphe' de Mrs Radcliffe.

Mon avis

Il s'agit de ma deuxième lecture de l'auteure.

Ce fut une agréable surprise de découvrir que Jane Austen, dans Northanger Abbey s'adresse directement à ses lecteurs. Elle présente son héroïne, Catherine Morland, comme une toute jeune provinciale de bonne famille, pleine de gaité, quelque peu étourdie et surtout très naïve, qui préfère se plonger dans ses romans d'épouvantes plutôt que d'étudier ses leçons ou d'effectuer quelques labeurs.

Catherine est invitée par les Allen, voisins et amis de la famille, à passer quelques semaines dans la station thermale de Bath très prisée par la gentry.

Durant ce séjour, Catherine va goûter aux plaisirs des promenades et des bals. Elle qui n'a pas d'amies de son âge dans sa campagne, va se lier d'amitié avec Isabelle dont nous, lecteurs, devinons rapidement la fausseté. Mais Catherine se voit dotée par l'auteure d'une naïveté exagérée; elle se laissera donc duper.

D'ailleurs les traits de caractère de la plupart des personnages sont exagérèment appuyés sous l'écriture ironique de Jane Austen. Il faut garder en tête que ce volume est avant tout une parodie de la société de l'époque.

John Thorpe, beau parleur, menteur fanfaronant avec ses cabriolets est dépeint de manière carrément burlesque; un véritable théâtre de l'absurde à lui seul.

Mrs Allen incapable de parler d'autre chose que de vêtements, chapeaux et autres accesoires de mode est irrésistiblement ridicule sous la plume de Jane Austen.

Quant à Isabelle, caricature de l'amie prête à tout pour arriver à ses fins est détestable à souhait!

Lors de son séjour à Bath, Henry Tilney abordera notre héroÏne. Cette rencontre apportera la touche romanesque à l'histoire. Henry est beau, fortuné, intelligent et doux.

Je ne suis pas étonnée que Northanger Abbey n'ait pas été le titre initialement prévu pour cet ouvrage. Nous ne découvrons ce lieu que tardivement dans la lecture...

En accord avec sa jeune soeur Eleanor, Henry décide d'inviter Catherine dans la demeure familiale; Northanger Abbey.

Ce nom résonne à l'oreille de Catherine comme ces lieux hantés décrits dans les romans dont elle rafole. Demeurer dans une telle bâtisse représente pour elle la réalisation d'un fantasme.

L'auteure va parodier sur l'impact ridicule que, d'après elle, les romans gothiques ont sur leurs lectrices. Elle n'hésitera pas pour cela à placer son héroïne dans des situations saugrenues.